Les idoles de la jeunesse ne meurent pas. Elles sont porteuses de souvenirs, leur présence rassure. Pour notre plus grand plaisir, deux pionniers du rock made in France, Little Bob et Marquis ont ressurgi ces derniers jours.
Resurgir de l’ombre
Mâtiné de blues et de rêve américain, Little Bob sort ces jours-ci un nouvel album. Cela fera soixante ans cette année que Little Bob n’a jamais cessé de jouer en hurlant son amour du rock et des blues. Son premier groupe a été monté en 1961 l’année de ses 16 ans, et s’il fallait bien renter à l’usine.
Il parvient à s’établir une réputation de dynamiteur en chef en mettant des années à enregistrer et à se fier à une certaine idée de la musique. Sa Mecque à lui a été tournée en Angleterre.
Intitulé “We Need Hope“, son nouveau disque est dédié à sa compagne Mimi, disparue. Il est également dédié à son adolescence, la période pendant laquelle il a découvert les albums de Little Richard et également ceux des groupes anglais qui allaient éclairer sa vie en la donnant une autre tournure. “Where Have All The Good Times Gone“ est un titre qu’il a repris, il appartient aux Kinks. Les madeleines de Proust sont éternelles.
Aller jusqu’au bout d’une vision
L’histoire de l’artiste st la plus triste. Le chanteur originel Philippe Pascal s’est éteint au moment où le groupe reprenait vie en reproduisant sur scène après 36 ans de silence et prévoyant une entrée en studio en vue de donner suite à une discographie brève, mais concise. Le binôme du défunt Franck Darcel a donc décidé d’aller jusqu’au bout avec le projet. Marquis de Sade converge vers Marquis pour porter le deuil et finaliser le troisième album, aidé par des amis comme Richard Lloyd de Television et Etienne Daho.
Le disque est nommé “Aurora“ et manie un genre baptisé “post-punk“ qui a pour but de se débarrasser des derniers oripeaux d’une vision étroite du rock.